Gally m'a tuer

Ami lecteur, connais-tu le film de Patrice Leconte "Le mari de la coiffeuse"?… Si ce n'est pas le cas, je t'invite à le découvrir au plus vite

Cette petite digression passée (tu vas tout de suite comprendre où je veux en venir, ami lecteur…), je dois dire que ma pudeur personnelle m'empêche systématiquement de savourer pleinement un moment pourtant particulièrement jubilatoire: le shampooing qui précède la coupe dans tout bon salon de coiffure qui se respecte… En effet, et même si c'est délicieusement agréable de se faire masser le cuir chevelu par les mains expertes d'une shampouineuse, ma pudeur naturelle m'empêche de "me laisser aller" et de montrer le moindre signe de satisfaction (pourtant… le massage du cuir chevelu… mmmh… )

J'essaie donc de rester digne, et affiche une apparente décontraction, voire une impassibilité à toute épreuve, les yeux ouverts. Mais… pourquoi donc y a-t-il toujours autant de spots halogènes dans les plafonds des salons de capilliculture? Pourquoi donc les architectes se sentent-ils toujours obligés de placer autant d'instruments de torture juste au-dessus du bac où je voudrais pouvoir savourer peinard mon petit bonheur de shampooing?… Impossible de fixer un quelconque point sur le plafond, et de garder ainsi un semblant de contenance. Non, on finit toujours immanquablement par tomber sur une de ces maudites lumières, et au bout de trente secondes, on n'a d'autre solution que de fermer ses yeux si on veut préserver un minimum son reste de rétine…

Et me voilà au délicieux supplice du shampooing, la tête en arrière offerte aux caresses intimes des mains expertes de la shampouineuse. Obligé de fermer les yeux pour ne pas être brûlé par les spots qui tombent du plafond, j'appréhende toujours que ce simple geste de protection soit confondu avec l'attitude du gars un rien sans gêne qui "ose" afficher ouvertement et sans complexe le pur moment de bonheur qui lui est offert et qui ne sait pas bouder son plaisir… Et si ce geste paraissait déplacé ou était tout simplement mal perçu par ma shampouineuse?…

C'est con la pudeur tout de même… Mais il faut bien avouer que se faire masser le cuir chevelu, même si c'est sous l'alibi un rien hypocrite d'appliquer un shampooing, cela reste une caresse "assez intime"; une caresse du genre qu'on ne se laisse pas faire par n'importe qui… Je ne suis pas un garçon facile, moi! Je ne suis pas du genre à me laisser tripoter les cheveux par la première shampouineuse venue!… D'ailleurs, je suis sûr qu'elle l'a bien compris! La scélérate en joue! La capillicultrice un rien vicieuse en rajoute! Et plutôt que d'abréger mes souffrances, la shampouineuse perverse jusqu'au bout de ses ongles qui se prennent dans mes cheveux s'y prend toujours à deux fois, la vilaine! Alors que mon reste de chevelure ne demande rien de plus qu'une noisette de shampooing, un tout petit massage, puis un bon rinçage en règle, elle préfère faire durer les hostilités et joue avec mes nerfs: une première douche, puis un premier shampooing avec massage des tempes, puis un petit rinçage, puis, allez savoir pourquoi, un nouveau cycle… Grmf…

Enfin… bref… Tout ça pour dire qu'aujourd'hui je me suis fait couper les cheveux…

N'ai-je pas l'art de couper les cheveux en quatre?… :)

Ma journée d'hier…

Pinaise!… Comme aujourd'hui je suis chaud, mon cher lecteur (on peut toujours se tutoyer?…), je t'offre une planche bonus!

Bon… Pour les sempiternels râleurs, je tiens à préciser qu'aucun animal enfant n'a été maltraité pendant le tournage…

Enfin de retour sur Strasbourg Montreuil ne restera pas mon meilleur souvenir (et de loin!) J'y reviendrai dans un prochain billet sans doute…

Je suis un peu débordé en ce moment (j'ai deux mômes à la maison… et ça ne laisse pas beaucoup de temps pour un gars qui n'a pas l'habitude de s'occuper des tout petits!!) Un petit croquis réalisé lors de mon séjour à Paris: