Gally m'a tuer

J'aurais bien aimé pouvoir montrer mon illustration terminée… Mais j'ai un petit contre-temps…

L'évolution du truc:

Et puis l'évolution du "machin", alias le problème à mon œil qui m'empêche d'avancer comme il le faudrait:

Pour le plaisir, un petit détail:

Hier, pour le compte de France 3 Alsace, j'ai réalisé de nouveaux croquis lors d'une audience d'un procès aux Assises de Colmar (homicide par arme blanche).

Pour commencer, les deux accusés dans leur box:

le deuxième croquis à l'aquarelle est, je trouve, le plus réussi de toute la journée:

Gros plan sur l'accusé (que j'ai eu beaucoup, beaucoup de mal à capter, la deuxième aquarelle, sur la droite, étant la plus ressemblante):

Coup de projecteur sur l'accusée (bien moins bien saisie que sur l'aquarelle des deux accusés en couleurs, plus haut):

La cour (présidente et ses assesseurs): pour info, la présidente du tribunal, femme apparemment à poigne et très expéditive, qui a vu ce dessin l'a ponctué d'un lapidaire "j'ai vraiment une sale gueule!"… C'est véridique!

On se tourne maintenant vers l'accusation:

Avec un gros plan sur une des avocates de l'accusation (plus ou moins ratée):

Et un zoom sur l'avocate principale (procureur?):

Tournons-nous de l'autre côté et attardons-nous un peu sur la défense, avec un gros plan sur un des deux avocats:

et un zoom sur le deuxième…

et enfin un moment où son avocat s'est tourné vers l'accusé pour lui poser quelques questions:

Ça aura été une journée bien remplie (et toujours aussi éprouvante… À chaque fois que je sors d'une audience d'Assises, je me retrouve avec le moral dans les talons). Dans la voiture qui nous ramenait vers Strasbourg le cameraman, le journaliste et moi, je me suis retrouvé bêtement ne sachant que faire… J'ai alors pris la dernière feuille qui me restait, et saisi le peu de motivation et d'énergie que j'avais encore pour tenter de croquer le cameraman qui conduisait d'un train d'enfer sur l'autoroute toute cabossée… voici donc d'où vient ce trait si harmonieusement zigzaguant…

Ce matin, c'était cours de croquis (dans le cadre de l'AtelierBD sur Strasbourg, école à laquelle je participe) avec mes étudiants… sur le marché de Noël. Manque de bol, il faisait assez froid avec un brouillard qui venait gentiment transpercer nos épaisses armures de manteaux, pulls, écharpes et autres. Bref, tout caparaçonnés que nous étions, nous avons vite été frigorifiés et n'avons pas eu d'autre choix que d'aller nous réfugier dans le salon de thé le plus proche. Une fois les cafés, chocolats et thés bus, histoire de ne pas perdre toute la matinée, j'ai demandé à mes étudiants de se dessiner entre eux. L'atmosphère était assez studieuse, et j'en ai profité pour, dans mon coin, presque comme un voleur, voler quelques "portraits" (hmmm… j'avais moi aussi les doigts engourdis, parce que comme un con je me suis dit que si je demandais à mes étudiants une chose difficile, i.e. dessiner en extérieur par une température négative, je me devais de faire pareil histoire de voir jusqu'où il était possible d'aller… Quelle truffe j'ai été!…)

En mettant un peu d'ordre dans de vieux dessins (oui, ça m'arrive de ranger…) je suis tombé sur une recherche que j'avais faite avant de réaliser les illustrations des "Contes de la Cathédrale". C'est une vue imaginaire d'un des pilastres de la façade Ouest avec la statue d'Erwin Von Steinbach, architecte mythique de la cathédrale (cette statue n'est pas à cet endroit, normalement, d'où "vue imaginaire").

Un vieux truc, donc, mais qui n'a jamais été publié.