Gally m'a tuer

Et voici le crayonné de ce qui aurait pu (aurait dû) être un dessin diffusé par M6 dans le cadre d'un reportage sur la "radicalisation" de certaines personnes décidant de partir faire la "guerre sainte" en Syrie (un sujet très actuel, hélas).
Finalement, la partie dédiée au procès d'une cellule jugée il y a quelques mois à Paris (procès auquel j'avais assisté) a été "coupée" au montage, et mon travail a été décommandé.

Tant pis pour cette image, ne restent donc que ce crayonné et quelques roughs.

Et donc, pour les petits curieux quelques roughs d'ajustement avec la production pour décider du point de vue et du contenu;

Jeudi et vendredi, j'ai couvert le procès de celui qu'on surnomme "l'étrangleur de la Robertsau". Comme toujours au assises, ce n'est pas forcément des plus gais :\

A priori, j'y retournerai lundi et mardi (et peut-être mercredi… Mais ça reste à confirmer).

Les dessins sont dans le désordre et pas trop commentés, désolé, mais je pense que l'histoire se passe de commentaires.

Quelques croquis (plus ou moins rapides, plus ou moins ratés, plus ou moins ressemblants, c'est selon…) de l'accusé:







Toujours le principal intéressé dans une composition où il fait face à ses trois détracteurs (les deux avocats des parties civiles et l'avocat général). Ce dessin a beaucoup plus à France 3 qui l'utilise souvent pour ses reportages télé et sur son site…

Les auditions des nombreux témoins






Une des deux parties civiles (une sœur d'une victime), avec des plans sur sa famille et son avocat:

Celui-ci (juste au-dessus, j'en suis très satisfait, et plus particulièrement l'attitude de la vieille femme au premier plan qui porte la main à sa tête…)

L'autre partie civile (une miraculée, survivante d'une agression alors qu'elle n'était âgée que de dix ans…):






La cour (madame le président, les juges assesseurs), les avocats,…

En bonus, un dessin réalisé très rapidement pour le journal "Le parisien" (distribué en dehors de Paris sous le titre "Aujourd'hui en France"…) qui m'a contacté en urgence sur le procès.


Voilà… Ce furent deux journées bien remplies et assez éprouvantes. La semaine prochaine risque d'être tout aussi remplie et tout aussi épouvante, on verra bien. LA plupart des dessins présentés ici sont utilisés dans les flashes TC de France 3, ou sur leur site (avec une mise en page vraiment pas mal, ça mérite le détour…)

Petit hommage (tardif, certes…) à un monstre sacré de la musique, du cinéma, du spectacle, du rock, voire tout simplement une figure emblématique de ces dernières années dans tous les domaines de la création… J'ai nommé le caméléon David Bowie que j'ai découvert sur le tard. Il restera pour moi le vampire ambigu des prédateurs, le bonhomme qui chantait absolute beginners (ce n'est pas forcément son plus grand tube, mais j'adore ce morceau), le Major Tom en perdition, le drôle de Ziggy, etc…



Pour ceux qui aiment les recettes de cuisine: dessin direct au feutre-pinceau presque vide, mise en couleurs à l'aquarelle (gris de Payne, vermillon et jaune) sur un papier qui n'est pas vraiment prévu pour, et rattrapage avec des rehauts de gouache blanche…

Hasard du calendrier… Alors qu'aujourd'hui j'ai repris, après une longue coupure de deux ans, le chemin des bancs du tribunal pour revenir (un peu…) au dessin judiciaire, ça fait un an quasiment jour pour jour que j'ai travaillé en tant que dessinateur judiciaire pour le film l'Hermine de Christian Vincent. Eh, bien… C'est demain que sort ce long métrage!

Avis, donc, à la population, courrez vite découvrir ce film dans le cinéma le plus proche; il a déjà raflé deux prix à la Mostra de Venise (rien que ça…) En plus, il y a à peu près (et si le montage final n'est pas trop différent de la version que j'ai vue en projection d'équipe il y a quelques mois) 10 secondes au total où on voit ma main qui effectue des croquis Quatre jours complets sur le tournage, plusieurs heures sous la caméra (oui… j'étais coincé sous la caméra pour qu'on filme en vue "subjective") et dix secondes à peu près au final dans le film (eh oui… C'est ça le cinéma )
Qu'on ne s'y trompe pas: je ne me plains absolument pas, au contraire: ça a été une expérience formidable, avec un équipe vraiment extraordinaire, et je savais dès le départ que très peu de plans seraient sans doute utilisés.
En plus, le film est bien (vous pouvez me croire: je l'ai vu, et on y voit ma main sur une dizaine de plans furtifs!)
Pour vous donner envie d'y aller (en espérant que ça ne provoquera pas l'effet inverse), voici quelques croquis "coupés au montage" que je peux enfin montrer (je devais attendre la sortie du film…)
On commence par les dames Malheureusement, cette aquarelle réalisé dans la loge de Sidse Babett Knudsen (qui a eu la gentillesse de poser pour moi) n'a pas été retenue

Dans un rôle primordial de l'intrigue, Victor Pontecorvo qui, lui aussi, s'est prêté au jeu de la pose (pendant les prises et même entre des prises)

Et à tout seigneur, tout honneur: la tête d'affiche, l'immense Fabrice Luchini (qui a semé une joyeuse pagaille pendant le tournage, c'est un personnage haut en couleurs )

Pour la première fois depuis une éternité, j'ai assisté à une séance de dessin d'après modèle vivant. Un vrai plaisir de dessiner pour soi… mais un vrai calvaire de "reprendre" le croquis de nu; j'ai dû constater que j'étais pas mal rouillé…

Pour commencer une série de croquis rapides (2 à 3 minutes chacun)… Pour les amateurs de renseignements inutiles, c'est réalisé au feutre pinceau presque vide sur papier Ingres gris (format A4 environ):

J'ai voulu embrayer sur un quatrième… mais le modèle prenait déjà une nouvelle pose (le croquis est donc juste une ébauche…):

À partir des croquis suivants, la règle du jeu a été clairement définie: des poses "longues" (20 minutes environ). J'ai donc entamé un travail un peu plus "soigné".

Je commençais à être à l'aise vers les derniers (mais il fallait déjà arrêter…)

J'ai profité de cette séance de "reprise" pour utiliser des outils plus adaptés à ce genre de dessin (une craie carrée, couleur presque sanguine… enfin ce qui me passait sous la main, quoi…), mais je me suis vite retrouvé à l'étroit dans ma feuille: du temps où j'utilisais ce genre d'outil j'étais sur des formats raisin (là il s'agissait d'un simple A3). Bref, il faudra que je réessaie avec du matériel idoine: