Dans les illustrations, lorsqu'elles sont destinées à "impressionner" rapidement le lecteur, et qu'il faut faire passer un message sans trop d'ambiguité, on a souvent recours à des archétypes. Le méchant a forcément une sale tête quand il ne sait même pas marcher correctement tellement le poids de sa méchanceté lui appuie sur son dos courbé; le gentil, lui, est forcément très gentil, très beau (le genre de type avocat des causes perdues le jour et médecin de nuit pour sauver les veuves et orphelins qu'il n'a pas pu défendre dans la journée…), etc… Mais, d'ailleurs… Pourquoi y aurait-il toujours un "bon" et un "méchant"?…
Sans doute parce que les trucs manichéens c'est facile à comprendre, c'est rassurant et ça va à l'essentiel…

Tout ça pour dire que je me retrouve à dessiner un gars qui n'était sans doute ni pire ni meilleur qu'un autre, mais l'histoire (tout du moins de ce côté-ci de la manche…) n'en a retenu que le côté anti-français, hyper procédurier et tâtillon, et donc forcément méchant :\ Je pensais sortir des sentiers battus… mais je me retrouve à dessiner une scène de western à l'ère napoléonienne…

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